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26 mai 2017

Législatives dans la 5ème circonscription-Vitré. Prise de position du Parti Communiste français.

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Législatives dans la 5ème circonscription-Vitré.

Prise de position du Parti Communiste français.

 

Jamais depuis que le suffrage universel existe dans notre pays les électeurs n’auront marqué une telle désapprobation des hommes et des organisations politiques qui prétendent depuis plusieurs décennies agir pour leur bien.

 

La récusation massive par les électeurs des pratiques de la Vème République.

Souvenons nous que déjà en 2012, Le vote en faveur de François Hollande avait été pour une part un vote par défaut. Il s’agissait avant tout de « dégager » Nicolas Sarkozy. Toutefois, en 2012, le label « PS » faisait encore illusion pour nombre d’électeurs de gauche , ceux qui espèrent toujours que notre pays dispose enfin d’un État capable d’arbitrer équitablement entre la classe dominante extrêmement minoritaire qui possède la plus grande partie des richesses de notre pays et ceux qui n’ont rien d’autre que leur force de travail, leurs compétences professionnelles pour gagner de quoi vivre.

Jusqu’à présent tous ceux qui ont dirigé notre pays ont eu pour préoccupation principale de répondre aux ordres des nantis. Même un économiste aussi conformiste que le prix Nobel américain Joseph Stiglitz qualifie le capitalisme de système de la cupidité. Cette cupidité est aussi une caractéristique de bien des hommes politiques qui sont au service de ce néolibéralisme, un capitalisme armé d’un système financier qui le rend le maître du monde.

Le PS, comme les partis de droite, a été marqué par des hommes politiques véreux et bien des affaires les concernant mûrissent encore dans les services de l’institution judiciaire. La multiplicité des paradis fiscaux favorisent les détournements de fonds au détriment des plus défavorisés. Cette amoralité a contribué à augmenter encore les votes en faveur de l’extrême droite. Ces électeurs pensent naïvement qu’il suffira d’un pouvoir autoritaire pour moraliser la vie publique. Mais, le FN détourne leur colère vers des boucs émissaires qui ne sont en rien responsables de leurs difficultés et il ne remet pas en cause le capitalisme. Pourtant, c’est bien de la cupidité induite par ce système qui accablent nos populations. C’est par le fait de cette cupidité que « la moitié de la richesse mondiale est possédé par 1 % de la population ».

Comment en sommes nous arrivés là.

Souvenons-nous. Quand le Parti communiste était plus influent le monde du travail n’était pas en mauvaise situation comme aujourd’hui. Avec un PCF à 20 % nous n’aurions pas eu la loi El Komhri. La situation des retraités ne se serait pas dégradée comme nous le constatons. En 1981, les électeurs de gauche ont préféré faire du PS le parti dominant à gauche. Ils ont ainsi rendu un grand service aux milieux d’affaires capitalistes.

Ceci fût le résultat d’un long processus engagé pendant la guerre froide qui avait pour objectif de faire croire que les grands dirigeants capitalistes étaient capables d’entendre et de comprendre les revendications du monde du travail. Celui-ci est en train d’apprendre à ses dépends qu’on ne négocie pas avec un adversaire hégémonique, qu’on n’a quelque chance d’obtenir des satisfactions que si on le combat.

Parallèlement le PS a laissé se développer en son sein le « Cheval de Troie » du social-libéralisme. Il a laissé ce courant prendre le pas sur les valeurs de progrès et de solidarité. De ce fait il n’est plus un parti de gauche. L’écart entre ces deux options est tel qu’il en est anéanti. Déjà le courant dit « social-libéral » tente de retrouver un semblant de légitimité dans l’opération Macron qui n’est qu’un ravalement de façade d’un régime massivement rejeté. Macron n’a obtenu un vote d’adhésion réel que de 18 % des électeurs inscrits. Au second tour il a bénéficié du vote d’environ 43 % des inscrits. Sur ceux-ci au moins 10 % n’avaient pas d’autre fin que de faire barrage au FN.

En définitive nous avons un Président de la République élu par un tiers environ du corps électoral. Mais ce président prétend continuer à mener contre le monde du travail la même politique qui a conduit au rejet de ceux qui la mènent depuis au moins 4 décennies. Ils prétendent toujours développer l’emploi alors que depuis 1977 la chômage n’a cessé de se développer. Les emplois dans l’industrie représentaient 28 % de la population active en 1974 aujourd’hui ils sont réduits à 13,5 %.

Notre pays compte 6 millions de demandeurs d’emplois et on nous demande de faire confiance aux même recettes éculées qui ont fait la preuve de leur inefficacité en même temps que les services publics de la santé, de l’éducation notamment continuent de se dégrader et que la privatisation de la poste, des télécommunications, de l’énergie sont loin de satisfaire les usagers quand elle ne les prive pas des services dont ils ont besoin.

Nous ne sortirons pas de nos difficultés sans envoyer à l’Assemblée Nationale le maximum de députés porteurs d’une politique offensive au service de la population. Une politique qui prenne le contre-pied des politiques d’austérité qui se sont succédées et qui dégradent les conditions de vie et de travail de la grande majorité de nos concitoyens.

Cas particulier de la 5ème circonscription d’Ille et Vilaine (Vitré)

Dans notre 5 ème circonscription d’Ille et Vilaine les partis de droite dominent traditionnellement la vie politique. Si le PS en 2012 est parvenu à se placer au second tour en position de l’affronter efficacement, le rejet dont la politique pratiquée par les gouvernement mis en place par François Hollande est l’objet ne lui permet pas en l’état d’espérer s’en sortir sans un véritable retour aux valeurs de gauche. Seul au fil du temps le PCF est resté fidèle à sa politique de progrès social et de défense des plus démunis. Pour autant dans notre circonscription il ne veut pas ajouter de la division à la division. Il ne présente donc pas de candidatures mais il s’engage sans attendre pour refonder une gauche de lutte et de progrès social dans la circonscription.

A l’élection présidentielle, malgré des relations difficiles avec le candidat et l’état-major du mouvement la « France Insoumise », le PCF a fait en sorte que la candidature de Jean-Luc Mélenchon, rassemble le maximum de suffrages. Il observe avec intérêt la mobilisation importante de citoyens et citoyennes souvent jeunes qui ont, à cette occasion, pris une part originale dans la vie politique de notre pays. Il les considère d’autant plus fraternellement qu’il est lui-même le parti incontestable des insoumis au système capitaliste.

Il est le seul des partis politiques qui depuis la Libération de notre pays n’a pas éprouvé le besoin de changer de nom et de se remaquiller pour donner le change. Les adhérents sont invités à mettre en œuvre beaucoup mieux qu’autrefois les capacités d’initiative qui sont les leurs et à prendre leurs responsabilités militantes même si persistent ici et là des pratiques sclérosantes.

Dans le département d’Ille et Vilaine des convergences se sont établies dans de nombreuses circonscriptions entre le PCF, des socialistes qui se réclament de Benoît Hamon ou qui ont rompus avec le PS ainsi qu’avec EELV. L’avenir d’une gauche de transformation et de progrès passe par le rassemblement de tous les citoyens qui veulent travailler ensemble à une transformation fondamentale de notre société. Nous regrettons que la rigidité de la F.I. au plan national n’est pas permis d’élargir ce rassemblement dans le département alors que des rencontres ont pu avoir lieu. Nous sommes convaincus que ces rassemblements se réaliseront d’autant mieux qu’ils récuseront tout ostracisme à l’égard de quiconque veut travailler à l’élaboration d’une politique qui refuse l’austérité, qui donne la priorité à l’humain et qui s’oppose sans faiblir aux coups portés par le système financier contre le peuple. Les communistes de la circonscription de Vitré laisse les électeurs du PCF décider en conscience s’il est préférable de voter pour les candidats qui se réclament de Benoît Hamon, d’EELV ou de la F.I. C’est à eux qu’il appartient de décider des résultats du 1er tour des législatives qui permettront le mieux de renforcer la gauche. L’essentiel est que tous nous nous retrouvions après, pour construire une société plus juste, qui s’opposera aux menées rétrogrades de la droite et de l’extrême-droite et qui se dégagera des contraintes du capitalisme.



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