Ce sont les citoyens qui détiennent le moyen de sortir des griffes du système financier et de la corruption généralisée.

La droite et l’extrême droite, de Macron au FN, profitent de la dispersion des candidatures qui se réclament de « la Gauche ».

Soyons clairs, la « gauche » aujourd’hui est une auberge espagnole et le peuple de gauche est inquiet. Dans sa diversité il partage des aspirations fortes mais il se rend bien compte que les cristallisations induites par les postures concurrentielles sont loin de contribuer à l’ouverture d’une perspective de rassemblement opérationnel.

 Comme le propose le Parti Communiste il y a urgence à ce qu’une nouvelle majorité de gauche se rassemble derrière un pacte pour un changement politique radical. Ce changement radical ne peut se concrétiser que dans la mesure où, ensemble, nous partageons la certitude que « Notre ennemi c’est la finance » et que nous sommes capables de définir les moyens concrets de limiter son pouvoir de nuisance dès le début de la nouvelle législature. Oui, il faudra changer la Constitution et définir les principes fondamentaux d’une démocratie nouvelle.

Comment un peuple qui a été capable d’imposer les avancées du Front-Populaire, de la Libération, de 1968 et des 18 mois de mise en œuvre du programme commun a-t-il pu se laisser berner au point de se trouver aussi malmené qu’il l’est aujourd’hui ? La cause de nos difficulté est essentiellement idéologique. Le cheval de Troie qui a permis lentement mais progressivement cette débâcle a été introduit par le plan Marshall.

Ce plan, les directives néfastes qu’il impliquait ont été assumés par tous les courants politique de la social-démocratie à la droite. Il s’agissait essentiellement, au nom de l’anti-soviétisme de casser la dynamique portée par le PCF en France. Une première étape a été franchie en 1981 en faisant perdre au parti communiste sa place prépondérante dans l’animation des forces de gauche. Ce premier recul a ouvert la porte aux dérives libérales au sein de la social-démocratie. Les gouvernements qui se sont succédés sous l’égide de François Hollande en sont une démonstration éclatante.

N’attendons pas des leaders qu’ils nous disent ce qu’il convient de faire. Il n’est pas de sauveur suprême nous rappelle l’Internationale. Prenons notre avenir en main. C’est dans la diversité des circonscriptions que nous devons intervenir.

Jean Le Duff